Agence estonienne de qualité pour l’enseignement supérieur et professionnel (EKKA)

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Nom de l’agence: Agence estonienne de qualité pour l’enseignement supérieur et professionnel (EKKA)

ENQA review panel visiting EKKA in 2012

ENQA review panel visiting EKKA in 2012

Pays: Estonia

Nom, Prénom et statut du répondant:   Mme Tiia Bach, coordonnatrice d’évaluation

Taille / description du système d’enseignement supérieur :

En Estonie, le système d’enseignement supérieur comporte deux branches. L’étude est menée dans les branches d’enseignement supérieur et professionnel. Depuis l’année académique 2002 / 2003, la structure générale des études universitaires comporte trois niveaux ou cycles : le premier niveau est la Licence (3 – 4 ans), le second niveau est le Master (1 – 2 ans), puis le troisième et le plus haut niveau est le Doctorat (4 ans).

L’enseignement supérieur professionnel est, tout comme l’étude de la Licence, le premier niveau d’enseignement supérieur, ce qui garantit l’accès au niveau du Master.

Dans le domaine de formation médicale, vétérinaire, de pharmacie, de médecine dentaire, d’architecture, de génie civil, de la formation générale et professionnelle des enseignants, l’étude s’appuie sur des programmes intégrés de la Licence et du Master et donne la qualification du second niveau de l’enseignement supérieur.

Le quantum horaire défini dans le programme est évalué en points de crédit du système européen de transfert de point de crédits (ECTS). Un crédit correspond à 26 heures de travail utilisées par l’apprenant pour étudier. Le quantum horaire de l’année universitaire sera 60 points de crédit, soit 1560 heures qu’un l’étudiant a consacrées à l’étude.

Deux types d’établissements fonctionnent : Les universités et les établissements d’enseignement supérieur professionnel. En termes de statut, les établissements d’enseignement peuvent être publics ou privés. (https://www.euroeducation.net./prof/estonco.htm)

En 2017, l’Estonie comptait vingt établissements d’enseignement supérieur : Six universités publiques et une privée, ainsi que  huit étatiques et cinq  établissements professionnels privés de l’enseignement supérieur. Il y a 47 800 étudiants au total.

Quand votre agence  a- t- elle été créée ?

L’agence  estonienne de qualité de l’enseignement supérieur estonien et  professionnel (EKKA)  a été créée en 2009. Cependant, les traditions d’évaluation de la qualité externe de l’enseignement supérieur remontent à 1997, lorsque les premiers programmes d’études ont été accrédités par le centre d’accréditation estonien de l’enseignement supérieur, qui était une unité structurelle indépendante de la fondation d’Archimède.

En 1997 et 2008, le centre d’accréditation de l’enseignement supérieur a organisé l’accréditation des programmes d’études de tous les établissements d’enseignement supérieur. Une décision d’accréditation positive sur un programme d’études était une condition sine qua non des institutions de l’enseignement supérieur pour délivrer des documents de fin d’études reconnus par l’Etat. Les conseils d’accréditation étaient composés d’experts étrangers expérimentés.

Format de votre agence:

L’agence estonienne de qualité de l’enseignement supérieur et professionnel (EKKA) est composée d’un bureau, qui gère et organise les activités de celle-ci (dix membres du personnel), et de deux conseils. Le conseil d’évaluation de la qualité de l’enseignement supérieur (HEQAC) et le conseil d’évaluation de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle.

Schema1. Tableau d’organisation de (EKKA) 

Les activités principales de votre agence :

  • Procède à l’accréditation institutionnelle des instituts de l’enseignement supérieur ;
  • Procède à l’évaluation de la qualité des groupes de programmes d’études de l’enseignement supérieur ;
  • Procède à l’accréditation des programmes d’études de l’éducation et de la formation professionnelle ;
  • Organise des analyses d’experts afin d’attribuer aux institutions d’enseignement le droit de mener des études ;
  • Analyse les résultats d’évaluation des programmes d’études et émet des recommandations pour l’amélioration des institutions d’enseignement ;
  • Informe le grand public des résultats d’évaluations ;
  • Offre une formation aux instituts de l’enseignement supérieur, les instituts VET et évaluation d’experts ;
  • Participe aux réseaux internationaux et aux projets de coopération.

Quel était l’objectif de l’évaluation externe ?

Le but de l’examen était d’évaluer la manière dont et à quel point EKKA respecte les normes et lignes directrices pour l’assurance qualité de l’enseignement supérieur dans l’espace européen (ESG). En conséquence, l’évaluation a fourni des informations au conseil de ENQA  pour aider à déterminer si l’adhésion de EKKA devrait être maintenue et au Registre Européen d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur (EQAR) pour savoir si  la candidature de EKKA   au registre pourrait être appuyée.

Comment aviez-vous organisé la préparation de votre autoévaluation ?

La première phase d’autoévaluation a été déjà lancée en Juin 2015, après l’adoption de nouvelles normes et lignes directrices pour l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur par les ministres chargés de l’enseignement supérieur dans l’espace européen (ESG). L’équipe d’autoévaluation, y compris le directeur de EKKA, le juriste et les directeur dévaluation, a analysé la compatibilité d’actuelles procédures avec de nouvelles normes et a apporté des modifications aux règlements. La deuxième phase a été lancée en 2016, dans le cadre du nouveau plan de développement de EKKA. Des commentaires provenant des parties prenantes et la réalisation des objectifs stratégiques ont été analysés par l’équipe d’autoévaluation et discutés durant l’assemblée conjointe des conseils d’évaluation de qualité de EKKA) en Janvier 2017. De ce fait, un nouveau plan stratégique  pour 2017-2022 a été approuvé par les conseils.

Le processus d’autoévaluation   entier de EKKA est étroitement lié à l’analyse et aux plans d’évaluation du système d’enseignement supérieur estonien provisoire. Dans le rapport d’autoévaluation (https://ekka.archimedes.ee/wp-content/uploads/EKKASelf-EvaluationReport 2017.pdf), l’analyse SWOT du système en vigueur et les principes du système  de révision ont été décrits. Les résultats de l’analyse provisoire étaient traités avec les différentes parties prenantes : Le département de l’enseignement supérieur au Ministère de l’Education et de la Recherche, les vice-recteurs pour les affaires académiques des universités publiques, l’assemblée des recteurs estoniens des universités de sciences appliquées, la confédération patronale d’Estonienne, le comité  de gestion de la fédération des syndicats d’étudiants estoniens, les sous-groupes et le comité de directeur de la loi sur l’enseignement supérieur.

Quelle recommandation feriez-vous spécifiquement aux autres agences qui entreprennent des autoévaluations ?

  • Suivre les lignes directrices élaborées pour rédiger un rapport d’autoévaluation ;
  • Soyez de bonne foi et autocritique en analysant vos activités ;
  • Le processus de compilation de l’autoévaluation devrait être utile, en priorité, pour l’agence elle-même !
  • La réflexion de l’agence sur ses activités est une occasion de relier la rédaction du rapport d’autoévaluation avec l’évaluation et la révision du plan d’activités de développement de l’agence et d’opérer des changements nécessaires ;
  • Impliquez tous les membres du personnel de l’agence de même que les partenaires externes (exemple, les représentants d’établissements de l’enseignement supérieur, ministère de l’éducation ect). dans le processus d’autoévaluation ;
  • En dressant le rapport d’autoévaluation, un volume de travail équilibré devrait être mûrement réfléchi ;
  • Prévoyez assez de temps pour le processus de l’autoévaluation et pour la rédaction du rapport !
  • Informez tous les intervenants externes, qui participent aux entretiens dans le cadre de l’évaluation externe du panel, à propos de l’objectif de l’évaluation et des thèmes éventuels à discuter.

Quelle a été la partie la plus difficile pour vous dans le processus d’évaluation ?

  • Compiler le programme de visite de sorte que toutes les parties prenantes externes importantes puissent participer aux entretiens (la plus part des personnes sont très occupées et ne peuvent pas venir pendant le temps attribué à un groupe en particulier) ;
  • Différentes interprétations de certaines normes des ESG par l’agence et la révision du panel, exemple des analyses thématiques ;
  • Assurer un rapport d’autoévaluation cohérent et facilement lisible / compréhensible avec des liens vers tous les documents pertinents, etc.

Qu’est-ce qui a été le plus utile pour votre agence et qu’avez-vous appris à la fin ?

L’autoévaluation elle-même ! Pendant le processus on a découvert un certain nombre de domaines où nous avons apporté des améliorations immédiates et des changements avant  la révision réelle.

De plus, vous pourriez envoyer peut être  une photo ou deux d’une situation de travail, d’un événement ou quelque chose comme ça.